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La sécurité en mer

Naviguer l'esprit tranquille avec Gesti Boat


Préparer une sortie en mer soulève inévitablement des questions cruciales concernant la sécurité. Quels équipements sont indispensables ? Sont-ils adaptés à mon type de navigation : côtière, semi-hauturière ou hauturière ? Mes fusées de détresse sont-elles toujours valides ? Mon radeau de survie est-il en état de fonctionner ? Mon GPS est-il fiable ? Ma VHF émet et reçoit-elle correctement ?

Ces interrogations, légitimes avant de larguer les amarres, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. D'autres angoisses peuvent surgir : en cas de problème en mer, qui peut me venir en aide ? Suis-je livré à moi-même ? Comment fonctionne un appel de détresse ? Est-ce efficace ? Qui intervient et comment se déroule l'opération ?

Chez Gesti Boat, nous comprenons ces préoccupations. C'est pourquoi cet article a pour vocation de vous apporter des réponses claires et précises pour naviguer en toute sérénité.

L'équipement de sécurité obligatoire : une check-list essentielle

Pour vous assurer d'avoir à bord l'équipement de sécurité conforme aux réglementations, référez-vous sans hésiter à la liste officielle du Secrétariat d'État chargé de la mer.

Vous y trouverez les exigences détaillées en fonction de votre zone de navigation :

  • Navigation basique (jusqu'à 2 milles nautiques d'un abri) : idéale pour le mouillage, la baignade, la plongée ou une partie de pêche à proximité de la côte.
  • Navigation côtière (jusqu'à 6 milles nautiques d'un abri) : une navigation plus technique qui requiert un équipement de sécurité renforcé pour parer à d'éventuels problèmes lors de vos explorations côtières.
  • Navigation semi-hauturière (entre 6 et 60 milles nautiques d'un abri).
  • Navigation hauturière (au-delà de 60 milles nautiques d'un abri).

Il est important de noter que certains équipements obligatoires pour la navigation hauturière peuvent s'avérer très utiles, voire indispensables, même en navigation côtière ou basique. Une VHF portable ou une radiobalise de localisation (EPIRB) peuvent, par exemple, servir de balise GPS de secours en cas d'abandon du navire.

Si l'AIS (Automatic Identification System) est un atout précieux, il dépend de l'alimentation électrique du bord. En cas de panne, seule une EPIRB restera opérationnelle pour signaler votre position.

Finalement, constituer l'équipement nécessaire n'est pas si complexe. L'essentiel est de vérifier scrupuleusement les dates de péremption de votre matériel pour garantir son efficacité au moment crucial :

  • Fusées de détresse : au-delà de la date, inspectez-les minutieusement pour détecter toute trace de rouille ou d'humidité, signe d'un dysfonctionnement potentiel.
  • Gilets de sauvetage automatiques : la cartouche de gaz a une date limite d'utilisation. Son remplacement est simple et peut être effectué dans la plupart des magasins spécialisés.
  • Radeau de survie : comme les gilets, il contient une bouteille de gaz dont la vérification périodique, selon les recommandations du fabricant, est un gage de sécurité maximale, malgré un coût non négligeable.

Appel de détresse : connaître les bons réflexes pour une assistance efficace

La France bénéficie d'un système de secours en mer parmi les plus performants au monde, opérationnel 24h/24 et coordonné par les CROSS (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage). Que l'assistance provienne de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) ou de la Marine Nationale, la coordination est optimale lorsque vous contactez le canal 16 de votre VHF. Vous entrez alors en contact avec les "sentinelles de la mer" qui évalueront la situation et déclencheront les moyens de secours appropriés.

L'efficacité de ces secours repose sur une communication claire et précise entre l'équipage en difficulté et les équipes d'intervention. Anticiper, garder son calme et expliquer la situation simplement sont des éléments clés pour le bon déroulement de l'opération et la réduction du stress.

Voici quelques actions essentielles pour faciliter un appel de détresse :

  1. Analyser la situation et sécuriser l'équipage :
    • Assurez-vous que chacun porte son gilet de sauvetage.
    • Installez-vous confortablement pour minimiser les risques de blessures ou d'homme à la mer.
  2. Contacter le CROSS via la VHF, canal 16 :
    • Préparez une fiche récapitulative de la procédure d'appel de secours. Cela vous évitera un stress supplémentaire et les hésitations au moment crucial. Notez-y les termes clés ("Mayday" pour une détresse vitale, "Pan Pan" pour une urgence), la manière de communiquer vos coordonnées GPS et l'alphabet international pour épeler le nom de votre bateau.
    • Connaître la procédure en français et en anglais est crucial. Selon votre distance des côtes, la communication VHF peut être relayée par des navires marchands qui communiquent principalement en anglais.
    • Maîtriser le déclenchement du "distress" de votre VHF. Ce petit bouton rouge, souvent protégé, nécessite généralement une pression de 5 secondes pour activer l'alerte et choisir le type de message à envoyer. Anticipez cette manipulation !
  3. Préparer les affaires :
    • Prévoyez un sac étanche contenant les éléments essentiels en cas d'évacuation ou d'utilisation du radeau de survie : téléphone, papiers du bateau, pièces d'identité, cartes bancaires (protégées de l'eau de mer).
    • Protégez votre bateau autant que possible : installez les pare-battages, ferlez et sécurisez les voiles, fermez les vannes et la porte de la descente, coupez les instruments électroniques (sauf le GPS si possible) pour économiser la batterie et prévenir les courts-circuits, et maintenez vos feux de position allumés pour signaler votre présence, notamment la nuit.
  4. Faciliter l'accès aux secouristes :
    • Que le sauvetage se fasse par voie maritime ou aérienne, les conditions météorologiques sont souvent difficiles. Facilitez au maximum leur intervention, car ils prennent des risques considérables pour vous aider.
    • Sauvetage par hélicoptère :
      • Laissez filer un pare-battage sur une vingtaine de mètres pour aider le plongeur à s'accrocher, idéalement avec une petite lampe pour le localiser.
      • Préparez votre sac étanche.
      • Maintenez le contact VHF avec les sauveteurs.
      • Restez calme et suivez les instructions de l'hélicoptère en toute sécurité.
    • Sauvetage par la SNSM :
      • Préparez les amarres et les pare-battages.
      • Dégagez les taquets de l'étrave pour faciliter l'attache de la patte d'oie de remorquage.
      • Assurez-vous que chaque membre d'équipage porte son gilet de sauvetage et est en sécurité.

Ces gestes simples, bien que nécessitant une certaine anticipation, peuvent grandement faciliter les opérations de sauvetage dans des situations d'urgence où le stress et la peur peuvent paralyser.

Chez Gesti Boat, nous espérons que ces informations vous seront précieuses et vous aideront à naviguer avec davantage de confiance. La sécurité en mer est l'affaire de tous, et une bonne préparation est la clé pour profiter pleinement de vos aventures nautiques.

Bon vent et prudence !

La sécurité en mer
Deferne Loïc 7 mai 2025
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